Le FC Victoria reste sur la spirale positive
Rosport – RFCUL 3:1 (2:0)
Rosport: Vits, Brandenburger, Feltes, Spruds, Rodrigues, Steinbach, Marques, Moding (86e Bechtold), Gaspar (90+2e Lascak), Neves (60e Rossler), Soladio
RFCUL: Ruffier, Amiri, Skenderovic, Omrani, Büch, Holter, Nakache, Ikene (73e Tinelli), Françoise, Mabella, Rossi (58e Pokar)
Buts: 1:0 Soladio (35e), 2:0 Steinbach (37e), 3:0 Feltes (72e), 3:1 Nakache (80e)
Cartons jaunes: Feltes, Rodrigues (Rosport), Ikene, Amiri (RFCUL)
Carton rouge: Omrani (23e, RFCUL, agression)
Arbitres: Torres, P. da Silva, Held
Spectateurs: 190 payants
On a parfois reproché au Racing de pécher par suffisance face à des équipes plus modestes la saison dernière. C’est cette fois le coup de sang de l’un de ses joueurs qui a coûté très cher au club de la capitale hier à Rosport.
On jouait la 23e minute lorsque Abdel-Hakim Omrani passait devant Gabriel Gaspar en s’aidant de l’épaule. Rien de répréhensible jusque-là mais l’action se poursuivait avec un coup de coude. Le défenseur visiteur poursuivait son œuvre en repoussant violemment le capitaine local. L’action échappait à Ivo Torres, mais pas à Jan Held qui lui signalait.
Réduit à dix, le club de la capitale perdait ses repères et de son allant qui lui avait permis de mettre la pression sur Senne Vits dès les premiers instants. Yann Mabella, d’un tir sur la droite repoussé par le gardien (2e) et Karim Rossi, d’une volée sur un service d’Emmanuel Françoise (6e), avaient donné le la.
Rosport avait fait le gros dos et exploitait parfaitement sa supériorité numérique en passant par les flancs alors que le milieu du terrain ressemblait rapidement à un bourbier.
Jeff Saibene n’opérait pas de changement immédiat après l’exclusion d’Omrani et Kevin Nakache reculait en charnière centrale. Le premier uppercut venait de la droite. Un mouvement construit par Kevin Marques et poursuivi par Eric Brandenburger était converti par Jordy Soladio (35e).
Deux minutes plus tard, Joe Neves déboulait sur son flanc gauche et trouvait cette fois Johannes Steinbach dont la reprise bien placée ne laissait aucune chance à Romain Ruffier (2-0). Deux buts qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau.
Les schémas tactiques volaient en éclat à la pause et le second acte, complètement débridé, voyait le ballon passer d’un but à l’autre.
Calme et patient, Rosport attendait son heure pour clouer définitivement au pilori un adversaire qui n’avait pas renoncé, mais qui manquait d’arguments. Ruffier avait arrêté une tête de Gaspar (52e) puis une frappe de Soladio (71e) mais ne pouvait rien sur une tête de Gilles Feltes sur un corner distillé par Moding (3-0, 72e).
La réduction du score par Nakache de la tête à dix minutes de la fin ne suffisait pas à calmer les frustrations de l’équipe visiteuse. «On a fait un bon début de match puis le carton rouge change le match. Cela devient compliqué à 10 contre 11. On restait sur une belle série. Peut-être que ça va nous remette les pieds sur terre même si on n’avait pas besoin de ça», analysait Kevin Nakache.
Dans le clan rosportois, on ne boudait pas son plaisir de se donner de l’air au classement général. «Après le six sur six, on s’était dit qu’on n’avait rien à perdre aujourd’hui», résumait Brian Moding. «Quand tu mènes 2-0 à la pause, tu sens que tu es sur le bon chemin pour signer un troisième succès d’affilée. On n’a rien lâché. On a travaillé dur pour gagner sur un terrain compliqué et même si on s’est retrouvé à 11 contre 10, on était déjà bien en place avant ça. On aurait pu relâcher. On ne l’a pas fait.»
Moding est à l’image de cette équipe rosportoise. Décomplexé! Un état d’esprit qui devrait conduire l’équipe de la Sûre vers le maintien. (Luxemburger Wort, 29/11/2021)